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l’énergique expression que saint Paul emploie à la fin de son existence, quand il se prépare à subir le martyre. Mais il ne s’agit pas ici d’une opinion, d’une simple adhésion intellectuelle : « Christ est mort et il a vécu afin de dominer sur les morts et sur les vivants. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. » (Rom., xiv, 8, 9. Si nous voulons participer à la vie du Christ, la vie éternelle, nous devons nous donner, nous abandonner à lui, lui obéir avec l’entière confiance de la foi et de l’amour, alors : « Tout sera à nous, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir, parce que nous serons à Christ, et que Christ est à Dieu. » (I, Cor., iii, 22.) Alors, Christ sera en nous l’espérance de la gloire. (Colossiens, i, 27.)

Une communion de plus en plus étroite avec le Fils de l’homme, Sauveur de l’humanité, voici l’idéal de saint Paul. Il a toujours eu de hautes et nobles ambitions. Avant de connaître Jésus, il s’efforçait d’accomplir toute la loi ; il appartenait par sa naissance et par son zèle à l’élite de son peuple, à la secte orthodoxe des Pharisiens ; mais, aussi loyal et sincère qu’ardent et