Page:Véga - L’amour qui ne meurt pas, 1929.pdf/73

Cette page a été validée par deux contributeurs.



J’étancherai ma soif, je laverai mon front,
Incliné sur l’eau fugitive ;
Les vains soucis qui me troublaient s’apaiseront.
Auprès de la fontaine vive.

Dans ces printanières forêts,
Que le soleil de sa splendeur pénètre encore,
Je songerai : Je suis plus près
Chaque matin de voir briller une autre aurore.

Puissé-je rencontrer au bout de mon chemin
Les biens qu’avec ardeur j’envie,
Découvrir cette source où je boirai demain
Et dont j’eus soif toute ma vie !

Puissé-je en son flot transparent
Trouver après la nuit claire certitude,
Connaître en m’y désaltérant
La parfaite union après la solitude !

Car c’est la source vive où Christ le bon Berger
Mène le troupeau qu’Il abreuve,
La source qui là-haut dans le divin verger
Jaillit éternellement neuve.

— 71 —