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VISIONS

Au ravin rocailleux que le printemps arrose,
Fleurit sous le soleil ardent un laurier rose ;
L’eau printanière a fui ;
L’implacable été règne et là-bas Salamine,
Sur l’immobile mer se dresse, fleur divine
Qu’évoque mon ennui.

Je revois le Parnasse et Delphes, Castalie
Et cette source au flanc de l’Hymette jaillie,
Vous en souvenez-vous ?
C’est-là que nous errions, là qu’ensemble nous bûmes,
Pour vous y retrouver, j’écarte maintes brumes,
Et maints voiles jaloux.

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