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Es-tu morte, abeille, ma sœur ?
Faut-il oublier la douceur
De ton miel que l’aurore embaume ?
Ne verrai-je plus qu’en rêvant
Errer au soleil dans le vent,
Ton rapide et léger fantôme ?

Mourez-vous aussi dans mon cœur
Trop lourd de peine et de langueur,
Chanson dont l’espoir nous enivre,
Miel ineffable de l’amour,
Seul vrai bonheur de ce séjour,
Et goût mystérieux de vivre ?

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