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Tu vas ressuscitant la foi, faisant aux frères
Oublier leur inimitié,
Unissant les esprits et les désirs contraires
Dans la même ardente pitié.

S’arrachant à son pesant rêve,
Le peuple frémit et se lève ;
Aux lueurs de l’aube, ton glaive
Luit sans tache, immortel flambeau ;
La rumeur se change en fanfare,
L’envahisseur soudain s’effare,
Et la France, comme Lazare,
Sort triomphante du tombeau.

Le faible reprend cœur, le blasphémateur prie
Lorsque tu leur montres la croix,
Ô Jeanne d’Arc, âme et drapeau de la patrie,
Porte-étendard du Roi des rois !

Comme après leurs longues alarmes,
Les femmes essuyaient leurs larmes,
Quand, souriant aux hommes d’armes
Hymne vivante, tu passais,
Nos âmes redeviennent hautes ;
Nous avons expié nos fautes.
Tu chasseras les mauvais hôtes
Qui souillent le pays français.

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