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Voicy, d’après Agrippa, et selon les règles vulgarisées par la Renaissance, le type de la femme dans son espanouissement d’harmonieuse beauté. Traduisons fidèlement :

« L’homme est le produit de la nature, la femme est l’œuvre de Dieu mesme. La beauté n’est qu’un reflect de la splendeur de Dieu et de la lumière divine qui brille du plus vif esclat sur les contours fémi- nins. Le corps de la femme, en toutes ses parties, est plus agréable à la vue que le corps de l’homme, et au toucher plus délicat, plus poly, d’une coulouration plus claire et plus doulce. Sa chevelure superbe est composée de cheveux souples, brillans et abon- dans ; son visage enfin présente un ovale moins rond que le faciès masculin.

« Rien n’approuche de cette beauté du visage de la femme. Le col est blanc comme laict, le front des- gaigé, large et brillant, l’esclat estincelant des yeux est tempesré parla grâce et la gayeté, et l’arc fin des deux sourcils est séparé par un entrœil agréable, d’où descend un nez régulier et droict sous lequel s’en- tr’ouvre une bouche sanguine, dessinée par deux lèvres tendres et harmonieuses. Le ris qui les escarle monstre des dents blanches comme yvoire, petites et bien rangées. Sur les joues duveteuses, apparoist le rose tendre de la pudeur ; le menton, si gentiment rondelet, est marqué d’une fossette mignarde. La teste est portée ou bercée sur un cou mince, un peu