Page:Uzanne - Son altesse la femme.djvu/358

Cette page n’a pas encore été corrigée

de ce qu’on se croit désiré, elles présentent l’image enivrante des débauches et des folies complexes, et à l’heure du berger elles se livrent en sacrifice avec la froideur et la résignation des victimes. — On croyait posséder une Thyade fougueuse, on ne trouve qu’un marbre rigide et froid.

— En amour, la sagesse d’un amant consiste à ne jamais rompre, mais à dénouer toujours ; c’est le « guérissez, mais n’arrachez pas » de la médecine pratique et philosophique. La section d’une rupture est si brutale et crée un vide si immédiat que des nœuds se reforment aussitôt… Dénouez légèrement peu à peu dans la détente de la chaîne, alors que Ton en sent, ou plutôt que Ton en perçoit déjà le poids. Dénouez et mieux encore, soyez assez habile pour que des mains de femmes dénouent elles-mêmes ce que le dieu aveugle a réuni, ce que l’habitude a resserré.

— Frédéric Soulié, dans son immortel chef- d’œuvre des Mémoires du Diable, a écrit : « Il y a des femmes qui portent dans le secret de leur vie des tortures qu’aucun homme ne peut imaginer ;