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— Aristote croit que la femme est une étourderie de la nature qui pensait d’elle faire un mâle. A ce compte, écrit-il, elle se méprend souvent et nous jouissons de ses erreurs. Ainsi les hommes ont vie lorsqu’ils naissent à sept mois et les femmes ne res- pirent qu’au neuvième ; donc, conclut-il, la nature cache sa faute le plus longtemps qu’elle peut.

— Voyez ce sceptique qui nargue toutes les - croyances, qui porte sa tête souriante dans le néant de sa foi ; qu’il lui arrive d’aimer, il souffrira plus que tout autre de l’incrédulité de sa maîtresse.

— Il ne faudrait pas trop croire que les beaux hommes soient le tombeau des cœurs. Ds ne sont le plus souvent que le reposoir des yeux ; ils font plus de conquêtes passagères qu’ils ne conservent de possessions, La fatuité les rend bellâtres ; ils créent des caprices, ils n’inspirent point de passions. La femme d’expérience se défie de la beauté trop radieuse d’un homme ; elle tombera souvent dix fois comme par surprise dans les bras d’un galant qui portera fièrement sa laideur, alors qu’elle résistera