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La grande Mie du poète, ne l’oublions mie, celle qui planoit sur la pluspart des esprits, fust encore et surtout la Patrie. Ronsard est peut-être le premier patriote qui ayt fait une hymne superbe et amou- reuse à la France :

Que dirons-nous encore de nostre France ?
C’est cette terre aux deux Pallas adestrc,
Et qui nous a de son ventre fait naistre
Tant de vainqueurs de lauriers couronnez
Et tant d’esprit aux muses adonnez.

N’est-ce pas tout reporter glorieusement à la mère patrie ? D’aullre part, l’illustre barde adjoute :

Je te salue, ô terre plantureuse,
Heureuse en peuple, et en princes heureuse,
Moi ton poëte, ayant premier osé
Avoir ton los en rymes composé.

France de Ronsard, de François Ier, de Branthôme, d’Amyot, de Montaigne, France guallanle, chevaleresque etfière ; France, nostre Mie à tous, — Mie des poêles et des héros, — en concluant, je te salue !



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