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tablettes de bois couvertes de velours rouge et garnies d’ornement d’argent, dans le milieu et aux angles ; mais on ne dit pas que ce soit la reliure primitive du sixième siècle. Les relieurs étaient alors désignés sous le nom de ligatores librorum (qui libros compinguny dit du Gange). En français, on disait lieurs de livres. ou plus simplement lieeurs.

Les livres carrés se fermaient au moyen de divers procédés que nous expose le savant Géraud. « Dans le Sacrum Laterculum, dont la notice de l’Empire renferme deux représentations, la tablette droite est terminée par un large morceau de cuir, percé à ses deux extrémités de plusieurs trous, qui paraissent garnis d’oeillets métalliques. Lorsque le livre était fermé, ce morceau de cuir allait, en recouvrant la tranche, se rabattre sur la tablette gauche, et se rattacher à un autre fort morceau de cuir, garni de boutons ; il avait, de plus, trois lanières de cuir, qui servaient à fermer plus solidement le Livre, mais dont la combinaison et le mécanisme sont assez difficiles à saisir. D’autres livres, écrit encore Géraud, ont, fixée à l’angle supérieur d’un des plats, une longue courroie qui entourait le Codex, soit dans sa longueur, soit dans sa largeur ; ces liens se nommaient offendices — Les fermoirs se montrent aussi dans les livres figurés parmi les insignes des officiers de l’Empire, tantôt il y a un seul fermoir au milieu de la longue