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c’est-à-dire pour joindre à la solidité du travail des ornements capables de flatter l’œil et le goût des amateurs. Mais le pauvre Peignot ne devait pas donner suite à des projets si fort séduisants, et il ne mit jamais la dernière main à ces divers mémoires, qui eussent fourni un canevas solide à cette Histoire générale de la Reliure dont on attend si bien la venue.

En dehors de ces œuvres fondamentales, les ouvrages sur l’art et l’histoire partielle de la Reliure suffiraient encore à fournir un catalogue respectable, que je n’ai pas la prétention de dresser ici comme un monument expiatoire de mes fautes et de celles du lecteur. Cependant, sans trop bibliographiquement torturer mes contemporains, je crois devoir signaler quelques études recommandables et dignes d’être consultées. On lira donc, à petites doses et avec intérêt, deux ou trois heures après le travail de digestion pour éviter le sommeil, et selon l’appétit des patients, quelques feuillets des analectes suivants :

— En dehors de la question pratique et technique, il convient de citer le Traité sur la Reliure des Livres, publié en 1763 in-8°, par Caperonier de Gauffecourt, homme galant et spirituel, dont il est question assez fréquemment dans la correspondance de Voltaire et dans celle de Mme d’Epinay. Cet amateur aimable et de bon goût avait établi une imprimerie privée à son usage dans la demeure qu’il occupait près de Genève ;