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qu’il soit Parisien et qu’il puisse donner tous ses loisirs à la flânerie artistique dans les différents bazars de la grande ville, combinera journellement des vêtements inédits qu’il commandera à son tailleur-cartonnier ordinaire. — Dans les magasins de nouveautés, en fouillant parmi les coupons d’étoffes, en inspectant les différents rayons, il sera charmé de découvrir des tissus d’une tonalité et d’une souplesse ravissantes, bien dignes de vêtir quelqu’oeuvre légère du temps, — à l’aide de crépons, de toiles de l’Inde imprimées, de soies vaporeuses, d’étoffes pelucheuses pour fleurs artificielles, de cotonnades bariolées, il ordonnera des couvertures d’un goût bien personnel et d’une solidité parfaite, ayant soin de tout décrire, de tout spécifier dans une note manuscrite destinée à l’ouvrier, depuis la disposition du titre sur pièce de tel ou tel ton ou imprimé sur l’étoffe même, jusqu’aux choix des gardes et des signets.

Les signets ne doivent pas, en effet, être négligés ; les relieurs français ne les varient jamais, quoi qu’ils relient ; on ne saurait toujours tolérer leurs petits rubans de faveur de soie mesquins, dont des confiseurs ne voudraient point pour ficeler leurs boites à dragées ; — l’Amateur collectionnera donc également des étroits rubans, brochés, satinés, dentelés, irisés dans tous les tons et toutes les dimensions. — Selon leur grosseur et leur genre, il n’est pas indispensable