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lades des fleurons et des fers, par le sourire des couleurs, par la grâce et la physionomie des reliures. — Selon l’éclairage et les heures du jour, une bibliothèque doit presque se transfigurer, se roser dans le prisme de l’aurore, rutiler au midi et accrocher dans le brillant de ses dorures jusqu’aux rayons orangés des derniers feux du jour.

Les cartonnages conviennent donc à ravir à l’arangement pittoresque d’une grande et belle collection de livres ; je n’entends pas uniquement parler de ces gentils petits cartonnages de toile, agrémentés d’une pièce de titre et d’une vignette poussée à froid ou en or sur le dos, je veux, bien au contraire, faire appel ici aux cartonnages les plus riches, les plus divers et les plus extravagants ; aux vêtements de soie, de maroquin toiles bigarrées , de vélin peint, de cuirs tatoués d’or et de gaufrures superbes, à toutes les fantaisies des chercheurs capricieux ; car, mieux que toutes autres sortes de reliures, le cartonnage se prête aux combinaisons les plus folles.

Le genre cartonnage a repris avec fureur vers la fin de l’Empire ; divers ouvriers relieurs s’y adonnèrent et firent accepter par le public des toiles de différents tons, jaspées, bigarrées, repsées, toiles peigne et toiles maroquinées. — Pierson, vers 1869, inventa un genre spécial de cartonnages en toile