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conquêtes romantiques avec des gestes de mirliflor de Gavarni ; à ses yeux le soleil ne s’est levé sur la France littéraire qu’aux approches de 1828 ; avant tout était chaos. — Après 1850, Apollon, à ses yeux, disparaît de l’horizon ; plus rien, sinon lui, debout entre ses deux soleils, ramassant les débris originaux de la Grande épopée des lettres… Il vous dira ses richesses, ses pièces inconnues, ses brochures introuvables, et son incomparable collection poétique : — « Tout Hugo, Monsieur, tout Gautier, tout Musset en éditions originales ! et ajoutez à cela le Conservateur littéraire, l’Anglais mangeur d’opium, le Livre d’amour, le Télégraphe… les pièces les plus rares, je vous le dis. » — Le Jeune France relie peu, il cartonne ; il se confie à Lamardeley, « le seul qui proscrive la colle ! » Pas de reliures pleines… Ah ! si Thouvenin était là, il ne dit pas… et encore , les marges ; voyez-vous, la couverture, le dos, tout cela doit rester intact... le cartonnage sur brochure, tout bêtement, il n’y a que cela ; on y gagne au double, croyez-moi ! » — Le Bibliophile Jeune France est assidu à l’hôlel Drouot les jours de vacations romantiques ; il tâte le pouls des convoitises humaines et tient bulletin des prix. Il se prépare à lancer son catalogue un jour ou l’autre, quand le moment lui semblera propice et que la Romanticomanie battra son plein.

Autre type : le Bibliophile qui n’a point de libres, tirage à grand nombre de spécimens. — Jeune homme