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compartiments et de fleurettes et fleurons d’un dessin frêle et délicat. Ce genre de fers employés permettait de varier à l’infini la décoration du Livre, aussi est-il encore très en honneur chez, les relieurs de nos jours.



IV


Le Livre ne se transformait pas exclusivement à l’extérieur, mais la typographie progressait à l’unisson. L’Art dans la décoration des volumes subissait un grand et heureux changement ; le cuivre remplaçait le bois pour l’illustration, et le merveilleux burin de Léonard Gauthier, Thomas de Leu, Claude Mellan, donnait un nouveau caractère aux frontispices et aux gravures. Les relieurs purent alors emprunter aux richesses des ornements intérieurs du Livre.

Le Gascon parut enfin, — nom véritable ou prête-nom, héros légendaire de la Reliure ou personnage authentique : — nul ne le saurait dire, mais peu nous importe ; ce qui est certain, c’est que sous ce nom la Reliure subit une complète rénovation, et que l’ouvrier ainsi désigné se créa un genre de haute originalité qui révèle un maître et un artiste sans égal. — Il venait après Pigorreau, libraire-relieur, qui non seulement s’adonnait aux petits fers sur le maroquin des livres, mais qui, encore, excellait à guillocher de légères dorures en arabesques les bottes en cuir du