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bibliothèques, selon l’ancienne coutume qui se garde encore aujourd’hui (1676) en Allemagne et en Espagne, d’où vient que les titres des livres reliés en vélin ou en parchemin, qui nous viennent de ce pays là sont écrits en gros caractères tout le long du dos des volumes. »

Grolier n’était pas seulement bibliophile, il était encore numismate. Son cabinet de médailles , qui était remarquable, fut à sa mort joint à celui du Roi. De Thou dans son histoire fit cet éloge de cet honnête homme :

Vir munditiæ et clegantiæ, in omni vitœ assuctur, pari clegantiâ ae munditiâ ornatos ac dispositos Domi tam çuriose asservabat , ut ejus bibliotheca cum bi bliotheca Asinii Pollionis (quæ prima Romæ instituta est) componi meruerit.

Les plus pénétrants historiographes de Grolier, en dépit de longues et persévérantes Recherches, n’ont pu découvrir aucun document relatif aux relieurs qu’il employait. Différents bibliographes anglais et français ont avancé , sans preuves à l’appui , que le maître ouvrier favori de Grolier était ce même Jean Gascon ou Gâcon qui mit son talent au service de la bibliothèque de Henri II et de Diane de Poitiers et qu’il ne faut pas confondre, comme on l’a fait trop souvent, avec l’illustre Le Gascon qui n’apparaît en France qu’au milieu du dix-septième siècle. Lesné,