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sent, je lui cherche une jolie petite Américaine un peu milliardaire, d’une race toute neuve, mais très dorée comme il y en a tant. Que je la rencontre et, bien vite, en faisant sonner nos titres, étinceler nos couronnes, avancer en deux corps d’armée nos ancêtres sous les bannières aux lions passants et aux aigles éployées des chevaliers de France et de Nippon, nous la séduisons, nous élevons ses millions jusqu’à nous, nous les épousons, et nous relevons le vieil écusson des Coucy !…

Et si l’État ne veut pas nous rendre de bonne grâce le donjon de nos pères, nous le lui achetons, parbleu… en y mettant le prix, dans un de ces moments, qui ne sont pas rares, ou les fonds sont bas dans le panier percé du budget.

— Amen. Et vive le sire de Fioko-Coucy ! »