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gine que les relations entre les Français du moyen âge et Je Japon, — relations dont je vais fournir la preuve, — n’y ont pas nui… Ah ! ah ! vous ne soulevez pas d’objections ?

— Je reconnais que votre raisonnement ne me semble plus aussi paradoxal que tout à l’heure…

— J’ai une base, une base solide, parbleu ! Vous allez être écrasé tout à fait bientôt. »


II


Après un dîner pendant lequel l’intarissable Larribe n’avait cesse de discourir verveusement, passant de pures considérations artistiques à un véritable cours d’histoire du Japon, de l’étude des différentes écoles de peinture au récit des guerres civiles d’avant le grand Shïogoun Yoritomo, nous étions montés dans lu chambre de Me Ogata Ritzou, avocat au barreau de Yeddo.

Ritzou ouvrant une valise de cuir bordée de cuivre, d’apparence solide, mais sans rien de Japonais, en vida respectueusement le contenu sur la table, rangeant en ordre de vieux livres japonais, des albums un peu effilochés, des rouleaux de parchemins d’Europe avec de larges sceaux