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23o Le Dernier des Mérovingiens, tragédie en cinq actes, en vers, par Charles Huret. Paris, Tenré ; 1833. In-8 Û. Grande lithographie de A. de Pujol Drame shakespearien, formidablement sanguinaire, ou tous les personnages

meurent assassinés les uns par les autres Le héros T Méruaid, succombe le dernier. Après avoir, durant cinq actes, perpétré les crimes les plus noirs, il s’écrie, blessé à mort, avant la chute du rideau :

J’aî fauché tous les miens ; ô gerbes magnifiques ! Leurs têtes, lourds épis, reposent pacifiques Et je vais m’endormîr : Deus sit cum tilts ! Calme comme Bacchus dans son dégobillis.

24o Edith, la Belle au cou de cygne, ou le chant d’Hasting, poème, par Ulric Guttinguer. Composition de Deveria, gravée par Brewère. Pans, Charles Gosselin ; 1830. 1 vol. in-8o. Au crayon, sur les gardes, se trouve écrite cette réflexion :

« Poème assez fade et nébuleux de l’ami auquel Alfred de Musset adressa tant de charmants vers, — On sent que l’auteur, en appliquant son talent à ce sujet septentrional, a rendu sa muse poitrinaire et défaillante. »

25o Le Fils de Cromwell, ou la Galerie de Whitehall, drame en cinq actes, en vers, par M. d’Epagny. Vignette de Gigoux sur le titre, 1 vol. in-8o. Paris, chez Bossange père ; 1830. Exemplaire en très bel état, non rogné ni piqué.

Sur la première page, on a collé cet extrait de journal :

« L’intrigue de ce drame est trop compliquée pour que nous puissions l’analyser ici ; le Fils de Cromwell a réussi au Théâtre-Historique ; cependant, il a été interrompu par suite de la fermeture du théâtre, et n’a pas été repris. »

26o Les Fiancés de Devonshire, conte, par Victor Boreau. Vignette de Louis Boulanger sur le titre. Paris, chez Hivert, quai des Grands-Augustins ; in-8o.

27o Les Ruines du Château ou les Charmes de la solitude, roman, par Albert Desbordeliers. Paris, Louis Janet ; 1830. 1 vol. in-12. Joli petit frontispice signé de Devéria, gravé par Quarteley. La première page s’ouvre par ces vers :

Salut, murs que couronne et la ronce et le lierre !
L’homme ne voit en vous qu’un vain amas de pierre
Qu’habite le reptile et que ronge le temps ;
Mais le sage, à qui Dieu révèle sa pensée,
Voit dans tous vos débris la piété tracée
En caractères éclatants.