Page:Urseau - Étude sur l’Instruction Primaire avant 1789 dans le diocèse d'Angers. Documents inédits, 1893.pdf/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plutôt d’une sorte de capeline, dont les deux extrémités, maintenues sous le menton par une agrafe, retombent sur les épaules et sur la poitrine. Le corsage de sa robe s’ajuste à la taille dont il dessine les formes ; les jupes sont larges et flottantes. Un manteau, qu’elle retient de la main droite, complète son costume à la fois sévère et gracieux. Le tout forme un ensemble parfait, un tableau plein de vie et de mouvement.

Dans l’autre groupe la scène est un peu différente. Une femme, debout, comme la précédente, — on dirait une religieuse — paraît absorbée dans la lecture ou la méditation d’un livre, qu’elle soutient des deux mains. Sa tête est ornée d’un long voile, et son visage encadré d’une guimpe, dont la partie inférieure descend sur la poitrine en forme de plastron. Un large manteau, sous les plis duquel disparaissent les détails du costume, la recouvre presque tout entière. À ses pieds, deux écoliers, sous la conduite de deux maîtres d’école, déchiffrent, sur un livre, des caractères dont on aperçoit encore la trace. Comme ceux du premier groupe, les écoliers sont couverts d’un large sarrau, qui descend jusqu’au-dessous des genoux ; leurs jambes sont nues et leurs pieds chaussés de sandales. Les maîtres sont coiffés d’une toque. Ils sont vêtus, l’un, d’un long balandran, avec des ouvertures pour passer les bras ; l’autre, d’un petit manteau retenu sur les épaules par une agrafe. La scène est moins vivante que celle du premier groupe.

Ces deux statues mesurent 1m08 de hauteur ; elles ont été taillées dans un bloc de pierre dont la partie antérieure seule a été travaillée : le reste est demeuré brut. Les habits des personnages sont recouverts d’une peinture blanchâtre uniforme, avec bordure dorée, large d’un centimètre.