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TROISIESME PARTIE
LIVRE CINQUIESME


Ainsi se termina la dispute de Daphnide et d’Alcidon par la prudence du sage Adamas. Encores qu’il jugeast bien que selon l’Oracle ils devoient sortir entierement de l’opinion que la jalousie leur avoit fait concevoir l’un de l’autre par la veue de la fontaine de la Verité d’Amour, toutesfois, comme personne tres-advisée, jugeant par leurs discours qu’il ne leur pouvoit rendre un meilleur office ny plus à leur gré que de les remettre bien ensemble, il pensa estre à propos de leur expliquer l’Oracle de cette sorte, et en mesme temps les conseiller, comme il fit, de sejourner quelque temps en cette contrée, afin que, s’il leur restoit encores quelque soupçon des choses passées et qu’il pleust au Ciel de rompre l’enchantement