Page:Urfé - L’Astrée, Troisième partie, 1631.djvu/1196

Cette page n’a pas encore été corrigée


VII

Faictes, comme aux irondelles,
Qu’il me soit donné des aisles,
Afin de plustost pouvoir
La revoir.

VIII

Si j’obtenois ceste grace,
Pour loing que je m’esloignasse,
J’y ferois cent fois retour
Chaque jour.

IX

Que si cela ne peut estre,
Vueillez mon retour permettre
Tout aussi-tost en ce lieu
Que l’adieu.

X

Ma voix, où s’addresse-t’elle ?
Les dieux la voyant si belle,
En sont amans et jaloux
Comme nous.

XI

Ayant donc l’ame saisie
D’une froide jalousie,
La pitié dans leur esprit
S’assoupit.