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Faictes-moy, puis que l’absence
Me doit ravir sa presence,
Aussi tost qu’un souvenir,
Revenir.
III
Faictes, comme un androgine,
D’une puissance divine,
R’assembler par le dehors
Nos deux corps.
IV
Ainsi ma fortune premiere
Me seroit rendue entiere,
Ayant par vostre pitié
Ma moitié.
V
Faites, comme le lierre
L’ormeau de son bras enserre,
Qu’elle soit jusqu’au trespas
En mes bras.
VI
Pour rompre la douce estrainte
De ceste union si saincte,
Le Ciel n’a rien, ny la mort
D’assez fort.