Soudain que Clidaman arrivé en l’armée, Guyemants qui y estoit fort cogneu, luy fit baiser les mains à Meroué et à Childeric, et sans leur dire il estoit, leur fit seulement entendre que c’estoit un jeune chevalier de bonne maison qui desiroit de les servir ; il furent à bras ouverts et principalement pour estre venus en un temps, que leurs ennemis s’estans renforcez reprenoient courage, et les menaçoient d’une bataille. Mais quand Lindamor fut arrivé, et qu’on sceut qui estoit Clidaman, on ne sçauroit dire l’honneur ny les caresses qui luy furent faites, ca desjà en trois ou quatre il s’estoit tellement signalé, que les amis et les ennemis le cognoissoient, et l’estimoient.
Entre autres prisonniers qu’ils furent, luy et Guyemants, car ils alloient tousjours en toutes leurs entreprises ensemble, il s’y en trouva un jeune la grande Bretaigne, tant beau, mais tant trsite qu’il fit pitié à Clidaman. Et parce que plus il demeuroit en ceste captvité, et plus il faisoit paroistre