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À la base de tous rapports, de toutes relations, elle fait la joie des foyers, le bonheur des individus. Elle met un frein aux passions, tue l’égoïsme, et favorise le dévouement.

Fille ou sœur de la charité, dont elle est une admirable extension, la politesse a des secrets de support, d’aimables conventions, de vertueuses condescendances.

En effet mettre son bonheur à faire celui des autres, ne va pas sans sacrifices, sans renoncements… Il faut de la douceur, de la bienveillance, de la bonté !

Être poli, c’est être bon, charitable, indulgent… C’est savoir recevoir une injure sans s’irriter… c’est savoir pardonner, oublier !… c’est s’oublier soi-même, se gêner pour plaire aux autres ; être dévoué, compatissant, ingénieux à rendre service, même à ceux qui nous ont fait quelque tort ou quelque mal. C’est la plus noble des vengeances, la seule permise !

Être poli c’est l’expression d’une âme loyale et haute, d’un cœur noble et bon, d’un esprit sain et droit, d’une éducation parfaite !