Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Le malheur de bien des élèves est de ne pas voir un ami dans leur maître »[1]. Oui, le maître est votre ami : votre meilleur ami, celui qui vous porte le plus grand intérêt, qui vous veut le plus de bien ! Aimez votre maître ! Vos rapports avec lui auront un cachet d’une valeur morale infiniment douce et salutaire.

On dit parfois : « Le maître est sévère ! » Que cela vous soit une nouvelle preuve de son dévouement et de sa fidélité au devoir. N’est-il pas tenu de dompter votre caractère pour le former ? de vous réprimander de vos défauts, de vous aider à les déraciner, pendant qu’il en est temps encore ? C’est à ce que vous appelez la sévérité du maître, que vous devrez les meilleurs succès de votre vie.

En classe, au parloir, à la salle d’étude, les élèves doivent avoir un maintien digne et naturel. Prévenants pour leur maître, ils sont empressés à lui rendre service avec discrétion ; ouvrir ou fermer une porte, porter ses livres ou cahiers, etc…

S’il se présente des visiteurs, les élèves les reçoivent avec une amabilité gracieuse et aisée.

  1. A. de la F.