Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/114

Cette page a été validée par deux contributeurs.


BALS


Nous dirons, tout d’abord, que les Canadiens-Français ne vont, que très rarement, au bal ; et nous ne croyons pas, non plus, que ce soit grand honneur, pour eux, d’être conviés à la danse. La danse est l’amusement coutumier des peuples barbares et païens ; à mesure que les bienfaits de la civilisation chrétienne leur sont prodigués, ils s’y livrent beaucoup moins.

Il y a, sans doute, des danses permises ; mais on ne danse plus guère maintenant, les gigues de nos bons vieux grands-pères, et les joyeux quadrilles d’autrefois. On organise encore parfois de petites sauteries, dans les familles, sous le regard bienveillant des pères et mères, et qui ne sont certes pas les plus condamnables.

Le Bon Saint François de Sales, parlant des danses de son temps, dit, qu’« elles sont comme les champignons ; les meilleures ne valent rien. » Que dirait-il donc de celles d’aujourd’hui ?… si ce n’est, qu’elles sont presque toutes comme