retirer ses troupes ; sinon, il continuera à couper les palmiers.
« Rendez les otages à Kotonou qui appartiennent au roi du Dahomey et celui-ci ne dira plus rien ; j’attends, pour prendre l’amitié du roi avec la France et la maison Fabre et Régis, que M. Carnot fasse tous ses efforts pour finir cette question et amener la paix.
« Le terrain qui appartient aux Européens, le roi de Dahomey ne veut pas le prendre ; de même il ne cède pas le sien. »
Nous n’avons pas à relever ici les erreurs et les mensonges dont fourmille cette royale missive.
Le 11 août, vers minuit, des groupes Dahoméens s’approchèrent des retranchements de Kotonou. La Naïade et le Roland firent des projections électriques sur la plaine et les éclaireurs de la garnison tirèrent des coups de fusil. L’affaire fut insignifiante.
Le gouvernement, usant d’une modération que nous ne saurions trop louer, envoya l’ordre à l’amiral de Cuvervile de charger le R. P. Dorgère d’une nouvelle mission auprès de Béhanzin. Le digne missionnaire devait réclamer la cession définitive de Kotonou à la France et la reconstitution du salam français de Whydah ; il apportait donc la paix ou la guerre dans les plis de sa soutane.