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tant à déterminer par des commissaires à désigner.

Le gouvernement de Sa Majesté Britannique s’engage à nommer immédiatement deux commissaires, qui se réuniront à Paris avec deux commissaires nommés par le gouvernement de la République française, dans le but de fixer les détails de la ligne ci-dessus indiquée. Mais il est expressément entendu que quand même les travaux des commissaires n’aboutiraient pas à une entente complète sur tous les détails de la ligne, l’accord n’en subsisterait pas moins entre les deux gouvernements sur le tracé général ci-dessus indiqué.

Les commissaires auront également pour mission de déterminer les zones d’influence respectives des deux pays dans la région qui s’étend à l’ouest et au sud du moyen et du haut Niger.

Signé : Salisbury. 

Londres, le 5 août 1890.

Ce traité ne satisfait personne en France, n’en déplaise au Temps qui publiait même, afin de jeter plus de poudre aux yeux de ses lecteurs, une carte faisant croire, à première vue, que de sérieuses compensations territoriales nous avaient été accordées, ce qui n’est pas vrai, loin de là. Il faut pour être bon juge, lire l’ouvrage du colonel Frey.

Ce traité nous cède l’accès au lac Tchad, mais par la partie aride, inabordable, où il n’y a que les sables brûlants du Sahara. L’Angle-