veta, rencontra les Masaï et séjourna un mois dans leur pays.
« Le pays des Masaï, dit-il, est couvert d’immenses plantations, parmi lesquelles figure principalement la canne à sucre. Les indigènes en fabriquent une sorte de vin, ce qui leur permet de se trouver dans un état d’ivresse perpétuelle. »
Le comte Téléki fit l’ascension du Kenia et atteignit la limite des neiges perpétuelles à une hauteur de 4.575 mètres environ. Le Kenia serait plus élevé que le Kilima-Njaro ; ce serait un ancien volcan couronné de neiges, avec un cratère de sept kilomètres et demi de diamètre, et sur le bord duquel se dressent deux pics gigantesques.
Quelques jours plus tard, nous trouvons l’expédition sur les bords du lac Baringo. Le comte Téléki pensait pouvoir y trouver des vivres, et envoya dans ce but une partie de ses hommes battre le voisinage. Ils revinrent exténués de fatigues et portant à peine le strict nécessaire. Le résultat le plus clair pour le voyageur fut un arrêt forcé de trois mois.
On ne se remit en marche que le 10 février 1888, pour arriver seize jours après à la montagne Njiro. Six jours plus tard, on dressait les tentes sur les bords du Basso-Norok (lac