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absorption d’un État indigène indépendant. Les questions de limites soulevées au sujet du sud du Zambèze, du golfe de Guinée et de la Côte d’Or anglaise sont réglées par deux articles.

M. Marbeau, dans la Revue française[1] dit que l’Ouganda, que l’Angleterre s’est fait adjuger, est l’une des plus belles positions stratégiques du continent noir[2].

Par là, l’Angleterre devient maîtresse de l’immense lac Victoria et du lac Albert ; le territoire naguère occupé par Emin-Pacha[3] lui appartiendra le jour où elle sera disposée à faire l’effort voulu pour s’y installer. Le Nil, dans tout son cours, devient un fleuve britannique. En ce moment même, des ingénieurs anglais projettent sa canalisation, c’est-à-dire la jonction des lacs Victoria et Albert avec la mer Méditerranée !

A propos de Zanzibar, la Revue française, dont la compétence rare en ces matières ne saurait être discutée, dit :

  1. Livraison du 1er juillet 1890.
  2. Mgr Livinhac fut chargé autrefois, par le roi Mtésa, qui avait dans ce prélat la plus grande confiance, d’aller solliciter du gouvernement français son protectorat pour l’Ouganda. Le gouvernement, engagé sur d’autres points de l’Afrique, n’accepta pas. Les conséquences de cette faute sont désormais irréparables.
  3. Province Égyptienne d’Equatoria.