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se multiplient sans autre soin que celui de les empêcher de s’égarer. Le cotonnier, le caféier, l’indigotier et la canne à sucre y poussent spontanément. Le riz, le maïs, le millet y réussissent bien, ainsi qu’un grand nombre de légumes et d’arbres fruitiers. »

« Beaucoup de Noirs répondirent à cet appel. En 1828, la colonie comptait déjà 1,200 émigrés, auxquels s’adjoignirent bientôt un grand nombre d’indigènes. La population est de plus d’un million en ce moment.

Depuis l’origine, ce pays était entièrement livré aux sectes protestantes. L’expérience faisait sentir le besoin des bienfaisantes institutions que le catholicisme porte partout avec lui. Aussi est-ce de Monrovia même que sont parties les premières demandes de missionnaires.

En 1880, le Président de la République fit faire des démarches auprès du Saint-Siège. Elles furent renouvelées, en 1882, par le Ministre de l’intérieur, M. Blindem, et appuyées par le ministre résident de la République, près le roi d’Espagne, M. Senmarti.

Des missionnaires y furent envoyés. Ils luttent maintenant contre le Protestantisme, l’Islamisme et le Paganisme, sans oublier la Franc-Maçonnerie.