seul morceau qui soit légitimement acquis. Chaque défense, chaque débris, la moindre parcelle d’ivoire, en possession d’un trafiquant arabe est teinte de sang humain, un demi-kilogramme d’ivoire a coûté la vie à un homme, à une femme ou à un enfant ; pour moins de 3 kilogrammes on a brûlé une case ; pour 2 défenses, un hameau tout entier a été détruit ; pour 20 tout un district, avec ses habitants, ses villages et ses plantations. Et parce que l’on utilise l’ivoire pour fabriquer des objets de luxe et des boules de billard, faut-il transformer le cœur de l’Afrique en un immense désert et exterminer des populations, des tribus, des nations entières, et cela à la fin d’un siècle signalé par tant de progrès ? Et ce trafic de l’ivoire, qui enrichit-il, s’il vous plaît ? Quelques douzaines de métis arabes et nègres qui, si justice leur était rendue, iraient passer au bagne le reste de leur vie de pirates ! »
Nous sommes absolument d’accord sur ce point avec Stanley.
L’un des moyens de répression, préconisé par Mgr Lavigerie et pratiqué déjà par ses soins, dans la mesure de ce qui lui est actuellement possible, consiste en une sorte de cordon sanitaire dont les soldats empêchent les négriers de pénétrer à l’intérieur de l’Afrique, au sein des