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la côte orientale de l’Afrique et les Grands Lacs[1].

Tengrela et Timé sont deux marchés en vogue des Etats de Samory (Haut-Niger).

Tombouctou (que tentèrent de visiter, en 1886, MM. Caron, lieutenant de vaisseau, Lefort, sous-lieutenant d’infanterie de marine et le docteur Jouenne, médecin de la flotte, après avoir, malgré l’attitude hostile des Peuhls et Toucouleurs, descendu en canonnière le Niger, depuis Manambougou, en aval de Bamakou jusqu’à Kabara, port de Tombouctou), est encore un centre très important pour la traite des esclaves fort recherchés par les habitants de Tendouf, dit Lentz. Les esclaves amenés et vendus à Tombouctou se répartissent au Marok et dans les Etats musulmans du nord de l’Afrique. Le lieutenant-colonel Hennebert, qui, malgré l’assassinat de son collègue Flatters, par les Touareg, malgré les difficultés de toutes sortes, n’a

  1. Une dépêche adressée de Zanzibar au Times, à la date du 16 septembre, annonçait qu’Emin-Pacha était arrivé le 4 août à Tabora ; il y avait arboré le drapeau allemand et pris possession des canons qu’avait dans cette ville le sultan Sike.
    Ce dernier lui aurait en outre livré vingt défenses d’éléphants et quatre cents têtes de bétail comme compensation des biens perdus par le pacha.
    Satisfait, Emin s’est dirigé sur l’Ousoukouraa, après la soumission complète de l’Ounyamouezi.