Congo supérieur, n’ayant d’autre but que de s’approprier, par le fer et le feu, quelques centaines de défenses d’éléphants. Lors de notre arrivée à Ippto, les chefs manyouema Ismaïl, Khamissi et Sangarameni, trois beaux et vigoureux gaillards, garantissaient, vis-à-vis de leur maître Kilonga Longa, la bravoure de leurs hommes et les opérations à eux confiées. Alternativement, chacun quittait Ipoto pour se rendre dans son sous-district. Ismaïlia était préposé à la surveillance de toutes les routes qui conduisent d’Ipoto à Ibouiri et se dirigent de l’est vers l’Itouri ; Khamissi inspectait les rives de l’Ibouiroi et les régions orientales jusqu’à l’Ibouiri et Sangarameni, toute la partie orientale et occidentale comprise entre l’Ibina et l’Ihourou, affluents de l’Itouri. Ils avaient en tout 150 combattants, dont 90 seulement armés de fusils. Kilonga Longa était encore à Kinnena et on ne ratiendait pas de trois mois.
« Les combattants, sous les ordres des trois chefs, étaient des jeunes gens enlevés aux tribus Bakoussou et Balegga, puis formés au brigandage par les Manyouema tout comme ceux-ci l’avaient été, en 1876, par les Arabes et les Ouassouhili de la côte orientale. L’accroissement prodigieux du nombre des bandits dans le bassin du Congo supérieur résulte de la tac-