ne règne jamais dans les régions méridionales, excepté lorsqu’une circonstance quelconque y apporte le germe delà contagion variolique ; et, ce qui paraît fortifier cette assertion, c’est que parmi les esclaves amenés par les caravanes, on en voit fort peu qui aient été attaqués par cette maladie dans leur propre pays.
Au reste, les négriers perdraient bien moins d’esclaves par cette maladie s’ils leur donnaient plus de soins. Leur manque d’intelligence, leur inhumanité, leur avarice sordide les empêchent de comprendre cette vérité et de faire aucune dépense dans ce but.
4° Une affection cutanée qui atteint les esclaves en Egypte, et surtout au Caire, où elle est désignée sous le nom de Eêch-El-Medynéh (mot à mot : genre ou manière de vie de la ville), sans doute parce qu’on l’y regarde comme une conséquence de l’acclimatation et du changement que subissent les esclaves dans leur manière de vivre et leur nourriture. Cette maladie est presque générale parmi les nouveaux arrivés. On l’a souvent confondue avec la gale, soit par le prurit intolérable qu’elle cause, soit par la forme des pustules. Elle n’est pas contagieuse comme la gale ; abandonnée à elle-même, elle dure plusieurs mois et devient hideuse ; si, au contraire, après l’éruption, on emploie les