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et à la disposition du public. Aucun indigène ne voulut en profiter et Schweinfurth ajoute :

« Tant que cette dépense de force humaine ne sera pas supprimée par l’introduction de moulins mécaniques et par un impôt frappé sur les mourhagas, il ne faut pas s’attendre à voir diminuer le nombre des esclaves femelles. »

Cet exemple suffit pour montrer avec quelle persévérance et par quels moyens de détails, on devra travailler à l’abolition de l’esclavage dans les provinces du Haut-Nil et du Soudan. Nulle part une ancienne institution ne peut disparaître avant qu’on y ait suppléé par une institution nouvelle qui la remplace avec avantage.

La chute de la domination égyptienne dans ces parages, en 1883, l’envahissement des Madhistes ne sont pas de nature à contribuer à la répression de la traite ; d’autant plus encore que le code sunnite dit : « Toute innovation est un crime et tout crime conduit au feu du Sakar ! »

4° Les esclaves des deux sexes employés exclusivement aux travaux des champs. Sauf les chefs des zéribas, les Djellabas résidents, les Fakis, les interprètes, le personnel, possèdent fermes et troupeaux. Les pauvres gens ont un jardinet, des chèvres et de la volaille. Les vieilles esclaves sont chargées d’arracher les