Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/293

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’autant de femmes qu’il peut en nourrir. Dans ces pays ensoleillés, au lieu de recevoir une dot, l’époux, comme dans tout l’Islam, achète sa femme et remet le montant de l’achat à ses beaux-parents. C’est un marché qui se discute avec toute la finesse et l’astuce dominante chez la race nègre.

Le prix d’une femme jeune et possédant les charmes ou qualités nécessaires pour plaire, est de deux ou trois esclaves, quelques bouteilles vides, des sonnettes, des grelots et une dizaine de colliers en verroterie de couleur.

Une fois mariées, ces dames noires seraient fort heureuses si leur bonheur n’était pas troublé par la crainte perpétuelle de voir leur seigneur et maître… les manger. Westmark dit à ce propos que la chair humaine a un goût excellent. Nous nous en rapportons à lui.

Les Mangalas sont fétichistes ! Leur dieu est une image informe. Leurs croyances sont rudimentaires. Ils parlent cependant d’une existence future, mais n’y attachent qu’une médiocre importance, attendu qu’au delà de la mort leur vie continuera d’être pour un temps bien long, bien long, ce qu’elle fut sur la terre.

Physiquement ces nègres sont bien faits, noirs comme l’ébène ; moralement ils sont au-dessus de leurs congénères.