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Si, dans une famille riche, la mort ou la maladie fait une visite ; si la prospérité diminue, si un malheur arrive à un chef ; si des parents riches vivent trop longtemps pour leurs enfants dénaturés, l’intéressé s’entend secrètement avec le sorcier et, par des cadeaux, des promesses, un ignoble marché, achète la mort de ceux dont il veut se défaire.

Le sorcier, appelé en public, consulte ses fétiches et leur réponse, qui ne peut être intelligible que pour lui, décrète la mort ou l’expulsion de la victime.

Celle-ci est toujours la plus vieille femme de la famille. On la noie ordinairement dans le Niger ou on l’empoisonne, le plus souvent, avec de la ciguë.

Dans l’Ouzaramo, l’enfant qui naît certains jours réputés néfastes, ou avec des cheveux, ou fait trop souffrir la mère, etc., est, sur le conseil du sorcier ou de la sorcière, abandonné au bord du rivage, où les vagues océaniques l’enlèvent, ou à la lisière de la forêt et les hyènes se chargent de lui !

Le Dieu de la justice, Onsé, a son temple à Porto-Novo ou Adjaché.

C’est une petite rotonde en bambou dont le toit se termine en pain de sucre. Une natte en paille en protège l’entrée et dérobe l’intérieur