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Pour le sultan il n’y a pas d’inhumation. On le suspend ainsi lié dans la peau de bœuf à un arbre. Le cadavre se décompose rapidement. Au-dessous, on dispose des pots en terre destinés à recevoir les vers qui tomberont et qui serviront à faire diverses sorcellerie ou à confectionner des amulettes.

Dans tous les villages du Kibanga (Haut-Congo), on rencontre de petits monuments formés de quelques bûchettes fixées en terre et recouvertes de paille de manière à composer une petite hutte aux dimensions variables selon la volonté de l’architecte. Ce sont les maisons des Mzimou ou esprits. Ces divinités, souvent mal définies, même pour les nègres, au-dessus desquelles domine celui qui les surpasse toutes et qui est appelé pour cela Kabezia (le Puissant), sont représentées sous diverses formes et leur culte varie selon qu’un plus ou moins grand pouvoir de faire du bien ou du mal aux hommes leur est attribué.

Kabezia (le Puissant) est, selon la croyance des nègres wayovas, celui qui forme les enfants dans le sein de leurs mères et leur donne la vie. Son culte n’est pas, comme celui des autres esprits, limité par un pays, ni attaché à un lieu : il est en tout lieu, et partout on peut l’invoquer, lui offrir des sacrifices.