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cain, encore peuplées d’anthropophages où l’esclave est tout simplement une viande de boucherie, écrit aux Missions catholiques de Lyon le Père Augouard.

« Les petits noirs du Loango ont de grandes aptitudes pour les langues étrangères, dit le Père Augouard, et ils excellent dans la musique. Le récit de l’excellent missionnaire est agrémenté, comme un journal qui se respecte, en ce mois d’août, d’une distribution de prix.

« Les lauréats choisissent eux-mêmes des objets utiles : du fil, des aiguilles, des étoffes, des ciseaux, des couteaux, des instruments de menuiserie et d’agriculture, car chaque groupe de missionnaires possède des frères jardiniers. A cette heure, le Congo français compte sept établissements fréquentés par un grand nombre de négrillons que les parents confient aux religieux ou que ceux-ci ont arrachés à l’esclavage.

« Le plus récemment fondé, Saint-Louis de l’Oubanghi, est à onze cents kilomètres du littoral ; l’an prochain les missionnaires veulent pousser jusqu’à dix-huit cents kilomètres, à Saint-Paul des Rapides, sur le Haut Oubanghi. Ils civilisent l’Afrique comme les moines d’Occident, l’Europe, il y a onze et douze siècles.

« C’est à Saint-Paul qu’au commencement de la présente année, le chef de poste français,