ville du Prophète, où se trouve le tombeau de l’apôtre des musulmans).
En présence des affirmations du marquis de Salisbury, au Parlement britannique, que Souakim n’avait pas été abandonné par l’Egypte, comme le reste du Soudan, afin d’empêcher la traite des esclaves qui autrefois étaient embarqués sur cette partie de la côte dans des Sambouks et vendus en Arabie, en présence de cette déclaration du noble lord, le correspondant de Djeddah s’étonnait de ce qu’il voyait se passer sous ses yeux et se demandait d’où venaient ces esclaves ? Où avait-on pu les embarquer ? D’où arrivaient ces Sambouks arabes chargés, de bois d’ébène, abordant tous les jours dans de nombreuses criques du sud, après avoir trompé la surveillance des croiseurs anglais ?
Il allait même, jusqu’à indiquer les endroits les plus fréquentés par ces Sambouks, c’est-à-dire Zaran, Oundana, Ghita, etc.
La réponse est bien simple, écrivait M. H. d’Estrées, dans le même journal.
« Ce n’est pas la conservation de Souakim au pouvoir de l’Egypte, si pompeusement annoncée par lord Salisbury au Parlement britannique, qui peut suffire à empêcher la traite de l’Afrique. Il aurait fallu ne pas sacrifier