Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/111

Cette page n’a pas encore été corrigée

Largeau estime qu’il entre annuellement à Ghadamès au moins cinq cents esclaves des deux sexes.

Schweinfurth visita, dans le Haut-Nil, les établissements du négrier Ghattas, copte habitant Khartoum. Ces zéribas étaient situées sur les tributaires du Bahr Tondj, affluent du Nil Blanc, à l’est-sud de ceux de Kourchout-Ali.

A la côte des Dents, non loin du cap des Palmes (Afrique occidentale), la polygamie est générale chez les Grébos. Au retour de chaque expédition, ces indigènes achètent une femme. Les Grébos naissent libres. L’esclavage, chez eux, est doux ; l’esclave, acheté vers l’âge de dix ans, provient de l’intérieur et a parcouru a petites journées la distance qui sépare la côte. de l’intérieur. Le commerce des jeunes esclaves est florissant dans cette région. Occupé à cultiver la terre, l’esclave est traité avec assez de soin par ses maîtres qui lui achètent une jeune fille lorsqu’il est devenu homme. Il est soumis à la servitude durant toute sa vie, mais ses enfants sont libres.

Kourchout-Ali, dont nous écrivions le nom il n’y a qu’un instant, avait, à l’époque du voyage de Schweinfurth, plusieurs zéribas chez les Djiours.