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LETTRE DOUZIÈME


neras-tu ? D’ailleurs, ceci n’est pas mon opinion, c’est celle de nos dames et celle, que tu ne suspecteras pas, je pense, de tous ces messieurs.

Sur ce premier point, unanimité.

Passons au moral.

J’en suis honteuse, mais je suis forcée de convenir que les qualités de l’esprit répondent de tout point aux avantages extérieurs.

Je sais que tu vas me taxer d’exagération et me jeter au nez l’inévitable bandeau ; tu vas traiter Lucien de héros de roman ; que veux-tu ! je ne puis cependant fausser la vérité et me refuser à l’évidence. Quand tout le monde le trouve aimable, gai, spirituel, je suis bien forcée de faire chorus avec tout le monde ; je me vois même dans la dure nécessité d’ajouter quelques remarques particulières qui te le feront mieux apprécier : il n’a pas un grain de fatuité, il ne cherche