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LETTRE DOUZIÈME.


Adèle à Albertine.
B…, 5 juin 18…

Je t’ai comprise, chère Albertine, supérieurement comprise ; mon subtil esprit, comme il te plaît de l’appeler, flatteuse, t’a suivie pas à pas, sans s’égarer, à travers le dédale sombre dont tu as si heureusement trouvé l’issue. J’ai d’autant plus facilement compris que, s’il faut te l’avouer, l’idée de cette petite excursion en forêt m’était plusieurs fois venue, et je suis à me demander