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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


que d’obstacles à écarter ! Heureusement, tu l’as dit, je ne manque pas de courage : après avoir un instant mesuré de l’œil la tâche à remplir, je me suis résolument jetée en avant, tête baissée, et je m’en suis tirée à mon honneur.

Mon Dieu ! c’est une habitude à prendre ; on s’y fait vite, je t’assure ; on finit même par y trouver du charme.

Félicie est contente de moi ; elle assure que, dans peu, je serai de sa force. Je crois qu’elle me flatte.

À propos, je lui ai parlé de ton oncle ; elle m’a pleinement édifiée sur son caractère et sur ses fonctions, et m’a dit le nom de ce consolateur des délaissées. Ce nom m’a paru si extraordinaire, que ma plume se cabre devant sa burlesque orthographe. Il est de ces choses qu’on dit, mais qu’on n’écrit pas.

Assez de folies ; je termine par une triste nouvelle : madame est très-mal ; il y a eu