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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE
J’amasse des matériaux pour t’écrire ; à bientôt, chère Albertine ; je t’embrasse tendrement, mais surtout n’en dis rien à mademoiselle Esaü : elle en serait peut-être jalouse.
À toi.
Adèle.
P. S. Il nous est arrivé hier une vieille cousine, ce qui n’est guère intéressant, et — ce qui l’est bien davantage — un jeune homme, M. Lucien P… Nous nous étions vus déjà ; il m’a fait danser deux fois cet hiver à l’unique bal auquel j’aie encore été. Nous avons renouvelé connaissance. Il est très-bien ; il s’est montré très-aimable et empressé. Je ne sais pas, mais…
Adieu encore une fois.
Adèle.