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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


à combattre ! Rencontrer ainsi, la nuit, au moment où l’on y pense le moins, une bête fauve sous sa main, il y a de quoi hésiter, reculer même, et il a fallu tout le courage dont tu es douée pour triompher de ce monstre.

Tu me disais dans ton avant-dernière lettre que l’image de mon oncle ne te quittait plus ; de mon côté, j’ai toujours devant les yeux le rébarbatif objet dont tu m’as fait la description.

Nous voilà quittes : je te cède mon oncle, je prends ton ours ; c’est convenu.

Je me range tout à fait à ton avis sur la généalogie de Félicie, et pour obéir à ma monomanie d’imposer un second baptême aux gens, je l’appellerai, si tu veux bien me le permettre, mademoiselle Esaü, nom auquel elle paraît avoir des droits incontestables.

Et maintenant revenons à B…, non que