brune, — c’est une Provençale ; — ses cheveux
sont assez beaux ; elle a le nez légèrement
busqué ; ses yeux, d’un bleu gris, sont
fort grands ; ils ont une expression singulière
que ne contribuent pas peu à leur donner
le large cercle bistré qui les entoure et
d’épais sourcils noirs qui se rejoignent au-dessus
du nez ; de fines moustaches ombragent
sa lèvre supérieure, tandis qu’un léger
duvet brun et serré, qui passerait à la rigueur
pour des favoris chez un collégien de dix-huit
ans, part des tempes et descend en folâtrant
tout le long de ses joues ; quand je
t’aurai dit qu’avec cela Félicie a des dents
petites et blanches, des mains mignonnes
et de jolis pieds, tu conviendras que cette
fille-là n’est pas à dédaigner. Ne t’étonne
donc pas si j’ai jeté mon dévolu sur elle ;
oui, je veux tenter l’aventure ; il ne me
manque qu’un prétexte pour commencer
les hostilités, je suis en train de le cher-
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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE