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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


Dis que mes lectures ne me profitent pas : j’en suis déjà aux citations !

Après la lecture, j’ai la musique, dont je raffole, et mon oncle m’a fait la galanterie d’un excellent piano ; et mes dessins, et ma peinture ! Il y a ici une variété infinie de jolis points de vue que je me propose de croquer. Voilà, tu m’avoueras, de quoi chasser l’ennui.

Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit : je t’ai dit tout à l’heure que mon séjour à B… ne serait pas sans utilité pour mon instruction ; je vais m’expliquer : notre jardinier, le père V…, a deux fils et deux filles ; ma tante a amené de Paris un cocher, un domestique, une femme de chambre et une cuisinière ; eh bien ! tout ce monde-là est jeune, pas trop mal tourné, et s’entend déjà au mieux, si j’en juge par ce que j’ai saisi au vol.

Il y a un certain petit bois, au fin fond du jardin, dont les noires profondeurs seront